(Résumé rapide du rapport présenté à la Commission Exécutive OFICT du 10 septembre 2020)
Cette rentrée a lieu dans un contexte très particulier avec la pandémie Covid-19. Au-delà des aspects sanitaires, celle-ci a des conséquences économiques importantes avec, en particulier, une chute de la croissance et un chômage en hausse. Pour essayer de relancer l’économie, l’Etat dépense beaucoup d’argent mais entend revenir dans les critères européens le plus tôt possible sans augmenter les impôts. Nous pouvons donc craindre une forte réduction des autres dépenses publiques, avec des conséquences pour « nos » ministères notamment dans le cadre du PLF 2021.
Début septembre, le gouvernement a présenté son plan France relance doté 100 milliards € sur 2021-2022. Ce plan est présenté comme fortement axé sur le retour de la compétitivité de la France, la question environnementale et la transition écologique.
A ce titre, il convient d’avoir une analyse en lien avec différentes « théories » et leurs conséquences (transition écologique, anthropocène, développement durable, économie circulaire, décroissance, collapsologie). Ceci peut paraître éloigné de nos préoccupations quotidiennes, mais, être cadre au ministère de la transition écologique c’est se poser des questions sur le sens de son travail au service de l’intérêt général.
Même si le plan de relance et la politique du gouvernement ne vont pas dans le sens de l’écologie mettant cette dernière au service de l’économie libérale, le plan France relance prévoit 30 milliards € dans le périmètre de la transition écologique, donc avec, potentiellement, des incidences pour « nos » ministères, par exemple énergies renouvelables, transports.
Les territoires sont aujourd’hui un enjeu important dans la politique gouvernementale.
La mise en œuvre du plan de relance doit être territorialisée. Dans notre périmètre cela pose la question du rôle de l’ANCT, de l’articulation avec le Commissariat au plan, nouvellement récréé, et nos services.
Il est donné plus de pouvoir aux territoires. Le point central de cette orientation est la future loi 3D (décentralisation – différenciation – déconcentration), en cours de finalisation et dont la présentation au Parlement est prévue au 1er semestre 2021. Cette loi doit développer la différenciation, avec la possibilité d’adaptation des normes et de la mise en œuvre des politiques publiques selon les territoires. Déjà, le droit d’expérimentation est élargi et facilité. Il existait pour les préfets pour les politiques publiques de l’état avec le décret du 8 avril 2020. Le projet de loi déposé le 29 juillet 2020 accroit ce droit pour les collectivités territoriales.
Le jour d’après pour le gouvernement, c’est comme le jour d’avant mais aggravé.
Les dérogations autorisées, notamment par rapport aux droits des salariés, pendant la pandémie risquent fort d’être pérennisées. De même, le gouvernement entend poursuivre ses réformes : retraites, fonction publique, réduction d’emplois dans FP, etc.
Il poursuit ainsi la mise en œuvre d’Action publique 2022 avec par exemple réduction des emplois en Centrales, transfert des DDI au ministère de l’intérieur avec CT local auprès des préfets (décret du 14 août 2020). Un nouveau choc de simplification (réduction des normes et différenciation) est annoncé par le Premier ministre. Pourtant, dans le domaine environnemental nous voyons déjà les dégâts avec par exemple Lubrizol à Rouen et cet été une fuite de méthaniseur à Chateaulin, Tereos dans le Nord, Nestlé dans les Ardennes, les ciments Lafarge à Paris.
Tous ces sujets questionnent le sens de notre travail.
Mais nos conditions de travail conditionnent aussi notre bien-être au travail. Comment avons-nous vécu la pandémie puis la reprise ? Quelle conséquence du PLF 2021, des lignes directrices de gestion (LDG) sur la gestion des agents, sur nos carrières ? Présentiel / télétravail ? Sur le télétravail, des travaux sont en cours à l’UGICT CGT et l’UFSE CGT lance une enquête sur le télétravail dans la fonction publique. Quant au, ministère, il refuse de faire un travail sur ce sujet !
Retrouver le guide télétravail sur le site de l’UGICT
Répondre à l’enquête de l’UFSE
Il semblait aussi nécessaire de faire un focus sur la Mer, avec la recréation d’un ministère à part entière.
Ouvrons le débat sur le jour d’après dans « nos » ministères, dans notre travail avec en particulier le « plan de sortie de crise » signé par la CGT avec d’autres syndicats et des associations notamment environnementales.
Retrouver le document CGT « Le progrès social et environnemental c’est possible et urgent ».
L’OFICT CGT vous invite à participer aux Rencontres d’Options le 18 septembre 2020 sur « La capitalisme peut-il être vert ? Comment travailler, produire, consommer et vivre autrement ? », thème tout à fait en cohérence avec nos préoccupations.
Retrouver le programme et le replay des rencontres d’Options
Afin de poursuivre, par rapport aux préoccupations de « nos » ministères et donc au sens de notre travail au service de l’intérêt général et d’une vraie transition écologique, l’OFICT CGT met en débat l’idée d’une initiative fin 2020 ou début 2021.
L’OFICT CGT appelle les cadres à participer à la journée d’action interprofessionnelle du 17 septembre 2021.